Cinq conseils pour une vidéo efficace

Cinq conseils pour une vidéo efficace

Bertrand Catrice est un professionnel de la vidéo. Il est caméraman, réalisateur et a créé une société de production. il nous donne cinq conseil pour une vidéo efficace. Parfait pour les entrepreneures qui s’essaient, à leur échelle, à la vidéo.

On voit fleurir sur la toile des vidéos amateurs par les entrepreneurs pour faire connaître leur service. Qu’en penses-tu?

Aujourd’hui, d’un point de vue technique, il est tout à fait possible de réaliser une vidéo amateur qui ressemble à quelque chose. La difficulté se situe plutôt dans le propos et la prise de recul nécessaire de l’exercice.

Est-ce que la vidéo est un bon moyen de faire connaître son activité, sa marque ?

La vidéo est un excellent vecteur pour transmettre une idée, un concept, pour montrer concrètement les choses ou pour faire passer une énergie ou une émotion.
Mais bien souvent, les entreprises veulent trop en dire dans leur vidéo. Vouloir accumuler les chiffres, statistiques ou textes dans une vidéo est un piège ! Ils rendent le film indigeste et empêchent le spectateur de se concentrer sur l’image ou le ressenti.
Dans le cas d’une vidéo sur internet, le texte de la page permet de contextualiser, de donner de l’info supplémentaire.

Selon toi quelles sont les caractéristiques d’une bonne vidéo d’entreprise ou d’un tutoriel ?

La vidéo doit capter l’attention, délivrer un message et si possible susciter de l’émotion. Si le film est bien réalisé, le spectateur doit pouvoir s’identifier aux intervenants et à la problématique traitée.

Quelles sont les caractéristiques communes aux mauvaises vidéos ?

Le son, toujours le son… Aujourd’hui la qualité de l’image, enregistrée avec du matériel non professionnel est de plus en plus acceptable. Par contre, un mauvais son ne passe pas la rampe. Il suffit d’utiliser un micro séparé de la caméra, type micro-cravate, et de privilégier un lieu privé de tout parasite.
D’un point de vue plus éditorial, les pires vidéos, sont celles où l’intervenant s’écoute parler et ne se met pas suffisamment à la portée de sa cible.
Très souvent, une mauvaise vidéo est une vidéo trop longue.

Quelles sont, selon toi, les cinq règles de base à respecter pour une vidéo efficace ?

1. la qualité et la simplicité du propos.  Que veut-on dire ? Quel est le message (très simple) ? à qui on s’adresse ?
2. le soin apporté au son
3. le soin et simplicité du cadre
4. un bon éclairage
5. un montage dynamique pour une vidéo courte et efficace

Est-ce qu’il y a des postures à adopter ou à proscrire lorsqu’on se filme soi-même pour parler de son produit ou de son service ?

Le regard est important ! On peut choisir de s’adresser directement à sa cible. Dans ce cas on doit regarder l’objectif de la caméra. Cela fonctionne assez bien si on désire se rapprocher intimement du spectateur, pour lui faire une confidence, ou lui donner des conseils basés sur sa propre expérience. Mais attention, ce mode peut avoir un effet agressif dans le cas d’une vidéo qui vante un produit ou un service. Mieux vaut alors se faire interviewer.

Quelle est, selon toi, la structure idéale ?

À mon avis la meilleure façon de s’y prendre est de s’inspirer de ce qui existe déjà, pour savoir quel style adopter : reportage, la confidence genre youtubers, clip, mise en scène de fiction…

Est-ce qu’il y a une longueur idéale pour une vidéo ?

Si on parle d’une vidéo destinée à Internet, et surtout si elle est home made alors je dirais que deux minutes est un maximum.

D’un point de vue matériel, quel est le kit de base pour réaliser soi-même des vidéos ?

La camera : le choix est très large. Une simple GoPro peut suffire s’il s’agit d’un clip sur des activité sportives. Mon coup de cœur irait pour un appareil photo reflex (ou mirorless) avec un bel objectif lumineux (ex: 50mm fixe). Autre coup de cœur du moment, le DJI Osmo.

Le pied : indispensable ! un pied photo est suffisant pour des plans fixes. Un pied vidéo pour les mouvements est beaucoup plus cher.

Un micro-cravate : à brancher directement sur la camera si elle dispose d’une entrée audio sinon se munir d’un petit enregistreur séparé (marque Zoom par exemple). Il existe des systèmes avec ou sans fil. Pour limiter les frais, mieux vaut privilégier le bon vieux fil que d’acheter un système sans fil bon marché !

La lumière : une petite torche LED sur batterie avec petit pied.

Le logiciel de montage : il en existe des milliers… Pensez à investir dans des disques durs externes, la vidéo est gourmande en espace de stockage !

Vous trouverez pas mal d’infos et astuces sur http://www.repaire.net

Monter et filmer au fil des opportunités

De la caméra, à la table de montage en passant par la voix off, Bertrand Catrice maîtrise tous les stades de la confection d’un film vidéo. Vous entendrez peut-être aussi son nom au journal télévisé de France 2 lors de reportages depuis Bruxelles.

Bertrand Catrice a suivi une formation en audiovisuel à Roubaix. Dans la foulée, il travaille en tant que monteur indépendant, notamment pour les actualités de France 2 à Lille. Il diversifie ses activités au fil des opportunités et travaille notamment comme monteur en son pour des téléfilms français.

Encore plus au nord

Cinq ans après la fin de ses études, le Lillois s’installe encore un peu plus au nord à Bruxelles. Il monte des émissions pour des chaînes de télévision francophones telles que la RTBF ou RTL-TVI.

Parallèlement à son activité de monteur, des connaissances lui demandent de couvrir des événements ou de réaliser des vidéos d’entreprise. Autodidacte, il se forme en achetant sa première camera professionnelle, une Sony Z1.

Cameraman et monteur

Monteur pour France 2, il profite d’un engouement pour la bi-qualification pour devenir le premier « cameraman monteur » du bureau. « J’ai trouvé cela très sain de passer de l’autre côté », constate-t-il. En général, le monteur râle de ne pas avoir les images qu’il lui faut. Maintenant, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même s’il manque des plans pour le montage ! »

Production audiovisuelle

Parallèlement, Bertrand continue à filmer et à s’équiper. En duo, avec sa femme, il lance une société de production audiovisuelle, « L’arbre à films », essentiellement tournée vers les entreprises. Là aussi, il prépare, tourne, interviewe, monte, mixe, étalonne souvent tout seul. Fort de ces quinze années d’expérience dans l’audio-visuel, Bertrand Catrice propose à présent aux chaînes de télé des émissions dont il est le réalisateur.

www.larbreafilms.com